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Que se passe t-il à Montélimar

Montélimar News du 27 mai 2017

Alors que notre candidat Alain Csikel était interviewé sur Montélimar News, Raphaël Rosello, annonçait son départ du Front National.

Photo alain de mn reduiteMN  : En quoi le SIEL se différencie-t-il du FN ?

AC : Le premier point sur lequel je voudrais insister c'est sur l'absence de démocratie interne au sein du Front National. Il est impossible de se faire entendre. Une quinzaine de dirigeants décident de tout et imposent leur point de vue aux militants, mais aussi aux cadres du parti. Ceux qui résistent sont virés et remplacés par d'autres qui se caractérisent par leur suivisme plus que par leurs compétences. Exemple typique dans la Drôme: le remplacement de Joël Cheval par Laure Pellier.

MN : Le SIEL est plus démocratique?

AC : Tout à fait. Par exemple, nous avons eu de longues discussions sur l'attitude à adopter pour le premier tour de l'élection présidentielle. Certains voulaient soutenir Dupont-Aignan. Une majorité s'est finalement dégagée pour proposer de voter Marine le Pen. Cela a été un vrai débat.

MN : Et d'un point de vue politique ?

AC : Le SIEL a un grand différend avec le FN sur la stratégie de conquête du pouvoir. Ces dernières années, Marine Le Pen et Florian Phillipot ont pensé qu'il fallait élargir l'audience du FN vers ceux qui sont contre l'Europe qu'on nous propose mais votent à gauche. Autrement dit, leur projet était de récupérer une partie de l'électorat de Mélenchon. D'où une gauchisassion du discours qui brouille l'image du FN. Pour atteindre l'objectif de « dédiabolisation », il ne fait plus référence à la valorisation de nos racines chrétiennes et à la préservation de notre identité nationale. Et il ne se présente plus ouvertement pour ce qu'il est: une organisation ancrée à droite. C'est une erreur monumentale, qui explique en partie notre échec lors de cette élection présidentielle.

MN : N'est-ce pas précisément cette stratégie qui a permis au FN d'étendre fortement son audience au-delà du socle qui était celui du FN de Jean-Marie Le Pen?

AC : Je suis convaincu du contraire. Si nous étions restés fermes sur nos fondamentaux, la progression aurait été encore plus forte. Au SIEL, nous pensons qu'il faut avoir les idées claires et appeler « un chat un chat ».
Nous avons également de fortes divergences sur la manière d'aborder le problème de l'Europe. Contrairement  au  FN,  le  SIEL  ne  fait  pas  de  la  sortie  de  l'Union  européenne  un  préalable incontournable.  Nous sommes résolument pour une Europe Confédérale qui s'entendrait sur des projets communs et non pour une Europe fédérale qui revient à confier notre destin à des banquiers à l'abri du suffrage universel. Mais pour y parvenir, nous ne voulons pas brutaliser nos partenaires, seulement les convaincre. De  la  même  façon,  la  zone  euro  devra  être  modifiée  de  manière  concertée  pour permettre l'usage concomitant des monnaies  nationales et d'une  monnaie  commune.

MN : Personnellement, sur quel point feriez-vous porter vos efforts si vous étiez élu?

AC : Je suis ingénieur de formation et j'ai fait ma carrière dans des PME industrielles, un monde que je connais bien. Je vois qu'il y a 3,5 millions de chômeurs officiels – et probablement de l'ordre de 6 millions de personnes sans emploi, en France. C'est pourquoi je proposerais d’accroître nos efforts pour soutenir nos PME. Car ce sont elles qui créeront des emplois et non les grands groupes, qui sont beaucoup trop favorisés. La question que l'on devrait toujours se poser, lorsqu'on s'apprête à prendre une décision c'est: «est-ce bon pour la France?». La tendance actuelle est de poser la question de la façon suivante: «Est-ce bon pour l'économie?». Ce qui se traduit souvent à la fin par «Est-ce bon pour les actionnaires?»
L'autre domaine que je connais bien est celui de l'énergie. Ce n'est pas un mauvaise idée en soi de soutenir des énergies nouvelles pour les aider à décoller. Mais subventionner comme on le fait l'énergie solaire alors que les fabricants de panneaux photovoltaïques sont exclusivement chinois est une absurdité...

MN: Des points sur lesquels vous êtes toujours en phase avec le FN?

AC : Eh bien! sur la nécessité de stopper l'invasion migratoire! A ce sujet je suis vraiment «FN canal historique»! Je ne suis pas à priori contre toute immigration. Je suis moi-même fils d'un immigré hongrois et bien que venant d'un milieu populaire, ce pays m'a permis de faire des études et de devenir ingénieur. Je lui en suis très reconnaissant. Mais l'immigration doit être raisonnable. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Mais même sur ce point, le FN s'est affadi. Au SIEL, nous ne souhaitons pas voir arriver sur le sol français des populations hostiles à la France et à nos modes de vie. Nous refusons l'islamisation rampante de notre société et le statut inférieur de la femme que revendiquent les partisans d'une forme politique de l'Islam.

MN: Revenons à des considérations plus locales... En vous présentant, ne risquez-vous pas d'hypothéquer les chances de Laure Pellier de remporter le siège pour le FN?

AC: Je ne vois pas les choses comme ça. Pour moi, Laure Pellier ne sera pas un atout à l'Assemblée nationale. Je n'ai confiance ni dans son savoir-faire ni dans ses compétences et elle cautionne l'orientation «Philippot» que je crois nocive. Ceci dit, Laure Pellier n'est pas mon adversaire dans cette élection...

MN : Qui est votre adversaire? Franck Reynier?

AC: Non, c'est Alice Thourot. Je crois que Franck Reynier a déjà perdu cette élection. Il est usé. Les gens en ont marre des «multiprésidents». Pour tous ses mandats, le député-maire et président de l'Agglo est à temps partiel. Regardez le bilan de son activité parlementaire (il cite le classement du site Regard Citoyen): il est classé 306ème! C'est un député qui ne travaille pas. On ne peut pas représenter la France à temps partiel, ce n'est pas sérieux! Moi je serai disponible à 100%, d'autant plus que je serai à la retraite en septembre... Et je ne briguerai aucun autre mandat.
L'autre chose que je n'aime pas chez Franck Reynier, c'est qu'il ne dit pas où il se situe. Est-il dans la majorité avec Macron ou dans l'opposition avec Les Républicains? Il joue sur tous les tableaux.

MN: Et donc en cas de second tour Franck Reynier / Laure Pellier, appellerez-vous à voter Pellier?

AC: Je ne sais pas encore. Il y aura probablement une discussion dans l'entre-deux tour... Nous verrons à ce moment-là.

MN: Quelle est la stratégie du SIEL dans cette élection ?

AC : Je pense que le SIEL est un parti d'avenir, même si dans sa forme actuelle il est probablement transitoire. Notre idée, c'est qu'une recomposition est à l’œuvre à droite et que nous allons en profiter. Le SIEL peut rassembler la droite sur les anciens fondamentaux du FN: la défense de l'identité française, de la culture française, la souveraineté nationale, la priorité au soutien des PME, la préservation de la famille traditionnelle, socle de la société et poumon indispensable à l'éducation et à l'équilibre des enfants... Beaucoup d'électeurs de LR peuvent se retrouver sur ces thèmes, nationalement mais aussi ici, dans notre circonscription. Nous pourrions surprendre...

MN : Sur les grands sujets locaux, quelle est votre position ?

AC : Sur la gare d'Allan, je suis contre. Pas par principe mais parce que le bilan coût/intérêt n'est pas satisfaisant. C'est trop cher, il y a d'autres priorités pour les millions d'euros d'argent public que cette gare consommerait.
L'autre projet auquel je m'opposerai sera l'Envol. Sur ce point j'avoue avoir été convaincu par les arguments de Catherine Coutard, une personne que je respecte pour son travail dans l'opposition. Je suis convaincu que cette mandature devra inverser le mouvement de dégradation des centres-ville. En ce qui concerne celui de Montélimar, il y a du pain sur la planche comme vous le savez...

MN : Qu'avez vous prévu pour votre campagne?

AC: En 2012, je n'ai raté que de peu la possibilité de me maintenir au second tour de l'élection législative. En étudiant les résultats je me suis rendu compte que j'ai perdu du terrain à Montélimar. C'est pourquoi depuis je me mobilise sur cette ville, par exemple en étant sur une liste municipale RBM que constituée avec l'aide de Raphaël Rosello et de quelques autres. C'est pourquoi je ferai campagne principalement ici. Je peux déjà vous annoncer que j'organiserai une réunion à Montélimar le 6 juin à 18 heures, pour expliquer aux militants et sympathisants les positions du SIEL. Je vous donnerai plus de détails très bientôt...

 

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Le Front National n'a plus d'élu sur la communauté

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